FRAUDE AU CHRONO

18-03-15
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les forces de l'ordre ont la volonté de déjouer les tricheurs. La preuve avec ce nouveau coup des CRS de Marseille, qui ont, avec beaucoup de détermination, fini par découvrir une fraude permettant d 'obtenir le même résultat qu'avec un aimant, la simplicité en plus.
 
 


Le 11 mars dernier, après avoir suivi un poids-lourd italien sur une quinzaine de kilomètres, les CRS de la sécurité routière et des missions spécialisées de Marseille décidaient de procéder à son contrôle. Cette vérification leur permettra de constater que leur flair ne les avait pas trompé. Le flagrant-délit de fraude est immédiatement mis à jour, car sur les 15 km parcourus, l'enregistrement du temps de conduite n'en décomptait que trois. De plus, l'examen de l'enregistrement vitesse laissait apparaître une accélération de 0 à 90 km en 2 secondes !

L'excuse de l'aimant ne tient pas

Le recours à la pose d'un aimant, avancé par l'un des chauffeurs, tous deux marocains, ne constituait pas une explication crédible. La manipulation étant impossible pendant la conduite. L'équipe CRS décide donc de pousser plus loin ses investigations et conduit le véhicule dans un centre agrée pour un contrôle plus approfondi. Là, la vérification du contrôlographe, ainsi que le passage au banc à rouleaux ne font ressortir aucun code d'erreur. Ne s'avouant pas battu pour autant, les policiers et les techniciens du centre, envisageaient des investigations encore plus poussées. Et c'est devant cette détermination que le chauffeur finit par indiquer le système et le lieu d'implantation du dispositif frauduleux.

Un système efficace et difficile à déceler

Celui-ci était actionné par un bouton poussoir situé dans le panneau latéral de climatisation et relié au réseau crypté arrivant du générateur d'impulsion. Le démontage du générateur permettait de remarquer une modification interne sur le faisceau de vitesse sur un capteur réputé inviolable. La sophistication du dispositif, et la discrétion de son exécution et de sa pose, permettaient d'expliquer pourquoi les précédents contrôles de ce véhicule, n'avaient jamais permis de déceler la fraude.

Une pluie de contraventions

La vérification de l'enregistrement initial révélait une infraction de classe 4 et une de classe 5 correspondant à un montant de 885 €. Après reconstitution des différents passages aux péages autoroutes, il était retenu : 14 infractions C4 et 11 infractions C5 pour un montant de 10 140 €. La modification du dispositif de contrôle correspondait à un délit de 4 500 €. La remise en conformité a été prescrite, ainsi que l'immobilisation du véhicule jusqu'à paiement de la consignation. (FLASH TRANSPORT)
 

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